dessin de nu artistique au pastel culture de la peinture

La femme au pot à lait

Une pauvre fille de ferme était corvéable à merci.

Dès le petit matin vite fait, elle enfilait ses haillons

Prête la première, pour aller tirer de l’eau.

Ensuite à l’étable elle filait pour traire la vache et l’ânesse.

Ses pots à lait bien remplis, elle retournait vers la maison,

Préparer le repas pour le patron et son fils.

Elle s’activait devant la cuisinière ou chauffait le café.

Personne ne parlait, juste les yeux des deux hommes qui la suivaient

Après avoir bu et manger ils partaient aux champs.

Enfin seule Perrette pouvait s’occuper d’elle et vaquer à sa toilette.

Son plaisir était de faire couler sur elle du lait d’ânesse.

D’un geste sensuelle elle relevait ses cheveux.

Le liquide en se déversant sur le fin tissu,

Collait à sa peau laissant voir ses chairs dorées.

Elle était belle, presque nue dans cette cuisine éclairée par la lueur de l’âtre.

Se croyant seule elle savourait se moment.

Mais le fils du fermier connaissait bien se rituel du matin.

Chaque jour il revenait pour l’admirer.

Depuis longtemps il l’aimait en silence.

Cette fois ci, il osa pousser la porte.

La belle le regardait un sourire aux lèvres.

La maligne, elle le savait depuis fort longtemps, qu’il la convoitait.

Et ce qui devait arriver arriva.

Voilà la fin de l’histoire et sur eux la porte se referma.

Peintrefiguratif (Raymonde)