Suite 3 Exposition Picasso au
Musée D'ORSAY le 26 09 2018
Vers le rose
Dès les premiers mois de l'année 1905, et dans la lignée des oeuvres exécutées dans les dernières semaines de 1904, la gamme de couleurs de Picasso s'élargit.
Ce passage, diffus, s'opère d'abord sans modification majeure du style des figures, dont le maniérisme et les déformations expressionnistes sont communes à la "période bleue".
L'artiste exécute alors de nombreuses toiles inspirées par Madeleine, avec laquelle il entretient une relation amoureuse.
Ces portraits permettent de suivre l'abandon progressif de la monochromie bleue au profit d'une palette de couleurs nuancée allant du rouge le plus vif du vêtement de la Femme à la corneille au blanc laiteux de la carnation de la Femme en chemise.
Au cours de l'été 1905, le voyage en Hollande éveille une attention nouvelle portée aux costumes traditionnels et aux paysages pittoresques. Les corps plantureux des femmes de Schoorl inspirent à Picasso un intérêt croissant pour les effets sculpturaux
Dès les premiers mois de l'année 1905, et dans la lignée des oeuvres exécutées dans les dernières semaines de 1904, la gamme de couleurs de Picasso s'élargit.
Ce passage, diffus, s'opère d'abord sans modification majeure du style des figures, dont le maniérisme et les déformations expressionnistes sont communes à la "période bleue".
L'artiste exécute alors de nombreuses toiles inspirées par Madeleine, avec laquelle il entretient une relation amoureuse.
Ces portraits permettent de suivre l'abandon progressif de la monochromie bleue au profit d'une palette de couleurs nuancée allant du rouge le plus vif du vêtement de la Femme à la corneille au blanc laiteux de la carnation de la Femme en chemise.
Au cours de l'été 1905, le voyage en Hollande éveille une attention nouvelle portée aux costumes traditionnels et aux paysages pittoresques. Les corps plantureux des femmes de Schoorl inspirent à Picasso un intérêt croissant pour les effets sculpturaux
le cycle des Saltimbanques s'étend de
fin 1904 à fin 1905.
On y distingue deux thématiques principales : celle de la famille, mettant en scène la paternité d'Arlequin, et celle du cirque, associant au personnage de la commedia dell’arte, de graciles silhouettes d'acrobates, de bouffons ou de joueurs d'orgue.
On y distingue deux thématiques principales : celle de la famille, mettant en scène la paternité d'Arlequin, et celle du cirque, associant au personnage de la commedia dell’arte, de graciles silhouettes d'acrobates, de bouffons ou de joueurs d'orgue.
Du rose à l'ocre
Au début de l’année 1906, la peinture d'Ingres, à laquelle le Salon d'Automne de 1905 a consacré une rétrospective, inspire à Picasso une grande composition bientôt abandonnée, L'Abreuvoir, dont le Meneur de cheval nu est directement issu.
Un classicisme naissant imprègne alors la production de l'artiste, tandis que la "période rose" vire à l'ocre.
Ces tendances se confirment avec le séjour qu'il effectue à Gósol entre mai et août 1906. Il s'opère alors une rencontre singulière entre son oeuvre et le paysage grandiose de ce village isolé des Pyrénées catalanes.
Au contact de la sculpture romane, et de l'art ibérique – découvert l'hiver précédent dans une exposition au Louvre -, Picasso y amorce un retour aux sources, qui accentue encore son intérêt pour l'oeuvre de Gauguin.
Au fil des semaines, on voit surgir, en sculpture comme en peinture, de rudes simplifications de la forme et de l'espace qui préfigurent et engagent les révolutions plastiques à venir. Par leur autorité intellectuelle et leur soutien financier, Leo et Gertrude Stein favorisent et accompagnent cette évolution en marche.
Au début de l’année 1906, la peinture d'Ingres, à laquelle le Salon d'Automne de 1905 a consacré une rétrospective, inspire à Picasso une grande composition bientôt abandonnée, L'Abreuvoir, dont le Meneur de cheval nu est directement issu.
Un classicisme naissant imprègne alors la production de l'artiste, tandis que la "période rose" vire à l'ocre.
Ces tendances se confirment avec le séjour qu'il effectue à Gósol entre mai et août 1906. Il s'opère alors une rencontre singulière entre son oeuvre et le paysage grandiose de ce village isolé des Pyrénées catalanes.
Au contact de la sculpture romane, et de l'art ibérique – découvert l'hiver précédent dans une exposition au Louvre -, Picasso y amorce un retour aux sources, qui accentue encore son intérêt pour l'oeuvre de Gauguin.
Au fil des semaines, on voit surgir, en sculpture comme en peinture, de rudes simplifications de la forme et de l'espace qui préfigurent et engagent les révolutions plastiques à venir. Par leur autorité intellectuelle et leur soutien financier, Leo et Gertrude Stein favorisent et accompagnent cette évolution en marche.
Le grand tournant
A Gósol, Picasso s'engage dans une nouvelle veine qui doit autant à l'influence de l'Antiquité méditerranéenne qu'au souvenir encore tenace de la peinture d'Ingres.
Là-bas, dans la solitude de cet été partagé avec sa compagne Fernande, il entreprend une première critique de l'évasion sensuelle du Bain Turc (1862) en déclinant une série d'oeuvres autour du thème de la coiffure.
De retour à Paris à l'automne, l'artiste se recentre sur une analyse presque exclusive du corps féminin auquel il consacre de nombreuses oeuvres caractérisées par l'abandon des procédés illusionnistes au profit d'un nouveau langage expressif : construction par articulation de formes essentielles, limitation de la palette chromatique à des couleurs ocre.
L'émergence progressive de ce vocabulaire inédit constitue une première mise en application de la leçon de géométrisation des volumes de Cézanne.
A Gósol, Picasso s'engage dans une nouvelle veine qui doit autant à l'influence de l'Antiquité méditerranéenne qu'au souvenir encore tenace de la peinture d'Ingres.
Là-bas, dans la solitude de cet été partagé avec sa compagne Fernande, il entreprend une première critique de l'évasion sensuelle du Bain Turc (1862) en déclinant une série d'oeuvres autour du thème de la coiffure.
De retour à Paris à l'automne, l'artiste se recentre sur une analyse presque exclusive du corps féminin auquel il consacre de nombreuses oeuvres caractérisées par l'abandon des procédés illusionnistes au profit d'un nouveau langage expressif : construction par articulation de formes essentielles, limitation de la palette chromatique à des couleurs ocre.
L'émergence progressive de ce vocabulaire inédit constitue une première mise en application de la leçon de géométrisation des volumes de Cézanne.
Salut
RépondreSupprimerLes nus sont osés mais naturels.
Le temps est pluvieux et froid.
Bonne semaine
je ne connaissais pas du tout cette période rose, merci pour la découverte! gros bisous Raymonde. cathy
RépondreSupprimerC'est une belle visite, de beaux tableaux mais si je n'aime pas tout
RépondreSupprimerun génie Picasso il savait tout faire
RépondreSupprimerune très belle expo merci du partage Raymonde
RépondreSupprimerbisous et bonne journée ☺☺
Pas mon goût
RépondreSupprimerBisous et bon Cremerdi
bonjour Raymonde
RépondreSupprimerPicasso n'est pas ma tasse de thé,peut-^tre que je ne le comprends pas
3° degré avec de légères averses de pluie pour aujourd’hui
je te souhaite de passer une agréable journée
bisous
Bonjour Raymonde
RépondreSupprimerelle est vraiment très jolie cette expo merci d'avoir partage avec nous bisous
Marcel
poétique coucou Raymonde
RépondreSupprimersympathique promenade en tableau par ici
A+ du troubadour Emmanuel
Nous avons plus découvert Picasso en son musée lors d'une escapade Parisienne en début d'année.
RépondreSupprimerPhilippe.
Great reading your blog poost
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